Chaque année, des millions de contribuables reçoivent une avance équivalente à 60 % de leurs crédits et réductions d’impôt déclarés l’année précédente. Si ce mécanisme est un coup de pouce pour la trésorerie, il peut vite se transformer en casse-tête en cas de trop-perçu. Voici comment éviter les mauvaises surprises et optimiser votre situation fiscale.
Depuis l’introduction du prélèvement à la source, les crédits et réductions d’impôt continuent d’être pris en compte, mais leur versement a été adapté. Pour éviter un décalage trop important dans la trésorerie des ménages, une avance équivalente à 60 % des crédits déclarés l’année précédente est versée mi-janvier. Le solde est régularisé à l’été, après la déclaration de revenus.
Par exemple, si vous avez déclaré en 2024 des dépenses de 1 000 € éligibles à un crédit d’impôt, vous recevrez une avance de 600 € en janvier 2025. Après votre déclaration de revenus, l’administration fiscale ajustera le solde restant en fonction de vos dépenses réelles.
Certaines catégories de dépenses donnent droit à cette avance fiscale. Les principales sont :
Toute variation ou suppression de ces dépenses peut entraîner un trop-perçu.
Un trop-perçu se produit lorsque vos dépenses éligibles diminuent ou disparaissent par rapport à l’année précédente. Dans ce cas, l’avance versée en janvier peut dépasser le montant réel de vos crédits d’impôt, et la différence devra être remboursée à l’été. Ce scénario est fréquent pour les ménages ayant des changements de situation, comme la fin de la garde d’un enfant ou l’arrêt de l’emploi d’un salarié à domicile.
En 2024, près de 25 % des ménages ayant perçu une avance ont dû en rembourser une partie. Ces remboursements, souvent inattendus, peuvent déséquilibrer la trésorerie familiale.
Pour éviter de devoir rembourser un trop-perçu, il est possible d’ajuster ou d’annuler l’avance directement depuis votre espace personnel sur Impots.gouv.fr.
La date limite pour effectuer ces ajustements est fixée au 11 décembre 2024.
Voici une simulation des conséquences financières selon différents scénarios :
Dépenses éligibles en 2024 | Crédit d’impôt estimé | Avance reçue en janvier 2025 | Montant réel dû en 2025 | Trop-perçu à rembourser |
---|---|---|---|---|
2 000 € | 1 000 € | 600 € | 800 € | 200 € |
1 500 € | 750 € | 450 € | 750 € | 0 € |
0 € | 0 € | 600 € | 0 € | 600 € |
Ces chiffres montrent l’importance d’ajuster ou d’annuler l’avance en cas de changement dans vos dépenses.
Depuis 2022, les particuliers employeurs peuvent profiter de l’avance immédiate pour les crédits d’impôt liés à l’emploi d’un salarié à domicile. Grâce à ce dispositif, disponible sur le site cesu.urssaf.fr, les crédits d’impôt sont directement déduits des charges mensuelles. Ce système limite les risques de trop-perçu mais reste limité aux services à domicile.
Pour éviter de devoir rembourser un trop-perçu en 2025, prenez le temps d’anticiper dès maintenant. Révisez vos dépenses éligibles, ajustez ou annulez votre avance avant la date limite du 11 décembre 2024. Cette démarche simple et rapide peut faire toute la différence pour préserver votre trésorerie et éviter les désagréments.