La rénovation énergétique des copropriétés est un défi majeur en France, mais de nombreux immeubles peinent à avancer. Entre coûts élevés, désaccords internes et complexité administrative, les projets tardent à voir le jour. Si certaines copropriétés ont déjà entamé des travaux pour améliorer leur performance énergétique, beaucoup d’autres sont encore loin du compte. Quelles sont les raisons de ce retard et les solutions pour accélérer la rénovation des bâtiments collectifs ?
Lisez attentivement, My Legacy vous a prévu un petit quizz en fin de page 🙂
Un sondage récent révèle que 57 % des copropriétés de plus de 50 lots n’ont pas encore réalisé leur diagnostic de performance énergétique (DPE), pourtant obligatoire dès 2025 pour les plus grands immeubles. Par ailleurs, 51 % n’ont pas encore discuté de la mise en place d’un plan pluriannuel de travaux (PPT), une étape clé pour organiser et financer la rénovation énergétique. Ce retard s’explique par divers freins, allant du manque d’information à des divergences d’opinions entre copropriétaires.
Frein | Proportion de copropriétaires impactés |
---|---|
Méconnaissance des obligations | 28 % |
Difficulté à mobiliser les copropriétaires | 73 % |
Coût des travaux jugé trop élevé | 77 % |
Complexité pour obtenir des aides | 69 % |
Manque de soutien des syndics | 46 % |
Les petites copropriétés situées dans les centres-villes anciens font face à des contraintes architecturales et patrimoniales. Dans des zones classées comme celle du Havre, l’isolation par l’extérieur est souvent interdite, limitant les options pour améliorer l’efficacité énergétique. Ces restrictions empêchent souvent d’atteindre le gain énergétique de 35 % requis pour obtenir certaines aides, comme la prime Coup de pouce.
Pour y remédier, l’Anah propose des subventions pour les petites copropriétés, avec un critère abaissé à 15 % de gain énergétique pour les immeubles de 20 logements ou moins, rendant la rénovation plus accessible.
Les coûts élevés des travaux de rénovation énergétique restent un obstacle de taille, en particulier pour les copropriétaires aux revenus modestes ou pour les retraités, pour qui l’investissement est difficile à rentabiliser. Par ailleurs, de nombreuses copropriétés ne disposent pas d’un fonds de travaux suffisant pour financer de tels projets. Bien que des aides existent, elles sont souvent jugées complexes à obtenir, ce qui décourage certaines copropriétés d’entamer les démarches.
Type de travaux | Coût moyen par logement | Aides possibles |
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Isolation des combles | 2 000 - 4 000 € | MaPrimeRénov’, Coup de pouce |
Isolation des murs intérieurs | 7 000 - 12 000 € | MaPrimeRénov’, éco-prêt |
Remplacement des fenêtres | 5 000 - 8 000 € | MaPrimeRénov’ individuel |
Remplacement de la chaudière collective | 12 000 - 15 000 € | Coup de pouce pour équipements |
Rénovation globale (objectif 35 % de gain) | 20 000 - 30 000 € | Cumul de primes pour rénovation globale |
Les syndics jouent un rôle central dans l’avancement des projets de rénovation énergétique. Pourtant, 46 % des copropriétaires estiment que leur syndic n’est pas suffisamment impliqué dans la transition énergétique de l’immeuble. Par ailleurs, 64 % des copropriétaires rapportent un manque d’information sur les aides et la législation, ce qui complique la prise de décision en assemblée générale.
Pour favoriser les rénovations, les syndics doivent devenir des facilitateurs, en sensibilisant les copropriétaires aux avantages de la rénovation et en les guidant dans les démarches d’obtention des aides disponibles.
Plusieurs pistes peuvent être envisagées pour lever les freins à la rénovation dans les copropriétés :
La rénovation énergétique des copropriétés est indispensable pour répondre aux enjeux climatiques. En surmontant les obstacles actuels, et avec l’implication des syndics et des copropriétaires, la transition énergétique dans les copropriétés pourrait enfin s’accélérer, offrant à la fois un meilleur confort aux habitants et une réduction de l’empreinte écologique du parc immobilier français.