En tant que détenteur de biens patrimoniaux, la préservation et la valorisation de vos actifs sont primordiales pour garantir votre bien-être financier ainsi que celui de votre entourage. La gestion de ces actifs peut souvent s'accompagner d'une certaine complexité et de préoccupations, notamment vis-à-vis des risques associés aux créanciers, aux contentieux ou encore aux désaccords intrafamiliaux.
C'est là que la fiducie se présente comme une solution juridique solide et éprouvée, conçue pour vous accompagner face à ces enjeux. En confiant vos biens à un fiduciaire qualifié et de confiance, vous bénéficiez de son expertise pour sécuriser et fructifier votre patrimoine. Le contrat de fiducie, conclu entre vous, le fiduciaire et les bénéficiaires, établit un cadre juridique clair et protecteur pour la gestion de vos actifs.
Nous explorerons les multiples façons dont la fiducie peut jouer un rôle déterminant dans votre progression personnelle et économique, vous apportant une paix d'esprit et renforçant votre assurance quant à la transmission de votre patrimoine aux générations futures. Opter pour la fiducie, c'est choisir de manière proactive de sécuriser votre avenir financier et celui de vos descendants.
Restez avec nous pour découvrir comment la fiducie peut transformer votre approche de la gestion de patrimoine et vous permettre d'envisager l'avenir avec sérénité.
Vous n’avez jamais entendu parler du concept de “fiducie” ? C’est tout à fait normal. Quasiment inconnu en France, son origine remonte pourtant de l’Antiquité. Le concept de fiducie trouve ses racines dans le droit romain avec le "fideicommissum". Le "fideicommissum" était une institution juridique qui permettait à une personne de transférer des biens ou des droits à une autre personne (le fiduciaire) avec l'instruction de les conserver pour le bénéfice d'une tierce personne (le bénéficiaire). Cela garantissait que les biens étaient gérés conformément aux souhaits du défunt.
Introduite dans la loi française uniquement le 19 février 2007, la fiducie est beaucoup plus souvent utilisée en Angleterre, connue sous le nom de “trust”.
Définition officielle de la fiducie par l’article 2011 du code Civile :
“La fiducie est l'opération par laquelle un ou plusieurs constituants transfèrent des biens, des droits ou des sûretés, ou un ensemble de biens, de droits ou de sûretés, présents ou futurs, à un ou plusieurs fiduciaires qui, les tenant séparés de leur patrimoine propre, agissent dans un but déterminé au profit d'un ou plusieurs bénéficiaires.”
Très belle définition du code Civile, mais concrètement comment est-ce que cela fonctionne ? Et pourquoi en mettre une en place ?
La fiducie est un contrat tripartite, comprenant :
L'instauration d'une fiducie requiert la rédaction d'un accord écrit et sa déclaration auprès de l'administration fiscale. Cet accord atteste l'accord des parties impliquées et définit les principes régissant son fonctionnement.
Ce contrat peut être rédigé sous la forme d'un acte sous seing privé ou authentique. Si l'objet de la fiducie concerne un bien immobilier, l'acte doit impérativement être authentique (rédigé par un notaire). De plus, le contrat de fiducie nécessite une publication foncière.
L'acte doit inclure des mentions essentielles telles que :
Après la signature du contrat, le constituant doit procéder à son enregistrement auprès du service des impôts dans le mois suivant sa signature et le publier au registre national des fiducies. Si le contrat concerne des biens immobiliers, il doit également être enregistré auprès de la publicité foncière.
Suite à la signature du contrat de fiducie, le fiduciaire acquiert la propriété des biens en question. Cependant, ces biens ne font pas partie de son patrimoine personnel et constituent un patrimoine séparé appelé « patrimoine d'affectation ».
Lorsque le contrat porte sur des biens faisant partie d'une communauté entre époux ou de biens indivis, il doit obligatoirement être conclu par acte notarié, sous peine de nullité.
Afin de faciliter les contrôles (lutte contre l’évasion fiscale ou encore le blanchiment d’argent), chaque fiducie doit être enregistrée dans le Registre National des Fiducies. Cet enregistrement doit avoir lieu dans un délai d’un mois suivant la création.
Tous les biens ne sont pas éligibles à la fiducie. Seuls les biens suivants sont éligibles pour une fiducie :
Il existe autant de fiducies différentes que d'avantages, selon l’objectif que vous avez vous devrez adapter la fiducie à mettre en place.
Bien que peu connu, le montage d’une fiducie peut être utile dans de nombreux cas :
Comme nous avons pu le constater la fiducie présente de nombreux avantages. Cependant, comme toutes solutions, vous imaginez bien qu’elle comporte des inconvénients (il existe très peu de solutions ou techniques financières sans inconvénient). Le tout est d’en avoir conscience et de les évaluer en amont.
Voici une liste, non exhaustive, des inconvénients que peut présenter une fiducie :
Oui, la fiducie comporte des avantages, mais également des inconvénients dont il faut avoir conscience.
Lors de la création d’une fiducie, le constituant doit s’acquitter à la fois des droits d'enregistrement à hauteur de 125 euros mais aussi de la taxe foncière de publicité si un bien immobilier est présent dans la fiducie patrimoniale.
Les revenus générés par les biens placés en fiducie sont en principe soumis à l'impôt sur le revenu (IR) pour les personnes physiques ou à l'impôt sur les sociétés (IS) pour les personnes morales. Cependant, la fiscalité d'une fiducie peut varier en fonction de la nature des revenus et du régime fiscal applicable au constituant et au bénéficiaire.
Avant sa suppression en 2018, l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF) s'appliquait aux biens placés en fiducie. Cependant, la réforme a conduit à la création de l'impôt sur la fortune immobilière (IFI), qui ne concerne que les actifs immobiliers. Les biens immobiliers détenus en fiducie sont donc soumis à l'IFI, tandis que les autres types d'actifs (financiers, par exemple) ne le sont pas.
Lorsque la fiducie est utilisée pour transmettre un patrimoine, les droits de donation ou de succession peuvent s'appliquer. Ces droits dépendent du lien de parenté entre le constituant et le bénéficiaire, ainsi que de la valeur des biens transmis. Dans certains cas, des exonérations ou des réductions de droits peuvent être accordées.
La cession de biens placés en fiducie peut entraîner la réalisation de plus-values, qui sont soumises à l'impôt sur les plus-values. Le régime fiscal applicable dépend de la nature des biens cédés et de la durée de détention.
L'article 2029 du Code civil nous dit que ce contrat peut prendre fin de différentes manières :
Cependant il y a d'autres situations qui peuvent mettre fin au contrat :
La fiducie est un instrument juridique puissant et flexible qui permet aux propriétaires de patrimoine de relever les défis de la protection et de la valorisation de leurs biens. En confiant la gestion de votre patrimoine à un fiduciaire compétent, vous bénéficiez d'une expertise et d'une sécurité accrues, tout en profitant d'une structure juridique transparente et sécurisée.
Que ce soit pour protéger vos biens contre les risques liés aux créanciers, assurer la pérennité de votre patrimoine pour les générations futures ou encore faciliter la transmission de vos biens en évitant les conflits, la fiducie est une solution à considérer.