Votre banque refuse de vous accorder un prêt ? Vous êtes en situation de surendettement et risquez de perdre votre logement ? Ce que peu de gens savent, c’est qu’il existe une solution légale permettant de réinjecter rapidement des liquidités sans pour autant dire adieu définitivement à son bien : la vente à réméré.
Utilisée en dernier recours, cette solution permet à un propriétaire de vendre temporairement son bien tout en gardant l’option de le racheter. Mais attention : si elle peut éviter une catastrophe, elle comporte aussi des risques qu’il vaut mieux bien comprendre avant de se lancer.
La vente à réméré est un dispositif prévu par les articles 1659 à 1673 du Code civil. Contrairement à une vente classique, elle inclut une clause de rachat prioritaire pour le vendeur.
Ce mécanisme permet d’obtenir des liquidités immédiates, souvent utilisées pour rembourser des dettes ou éviter une saisie immobilière.
Avantages | Inconvénients |
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Permet d’éviter une saisie et de solder ses dettes | Décote importante sur le prix de vente (10 à 40 %) |
Possibilité de rester dans le logement | Risque de perte définitive du bien en cas d’échec du rachat |
Pas de dossier bancaire à monter, accessible aux propriétaires fichés Banque de France | Indemnité d’occupation à payer chaque mois |
Solution plus rapide qu’un crédit immobilier | Coûts élevés (frais notariés, commissions d’agence, taxes) |
La décote appliquée lors de la vente peut être conséquente : un bien estimé à 300 000 € peut être cédé en réméré pour seulement 240 000 €. Si le propriétaire parvient à rééquilibrer ses finances et obtenir un crédit, il pourra racheter son bien au prix convenu dans le contrat.
La vente à réméré est souvent utilisée par :
Cette option est intéressante pour ceux qui ont une réelle possibilité de rétablir leur situation financière dans le délai imparti. Dans le cas contraire, il vaut mieux étudier d’autres alternatives, comme la vente classique ou la restructuration de dettes.
Ne vous fiez pas aux apparences : une vente à réméré n’est pas gratuite et peut même s’avérer très coûteuse si mal négociée.
Au total, la perte financière moyenne tourne autour de 13 % de la valeur du bien, avec des variations en fonction des conditions du contrat.
Tous les organismes de réméré ne se valent pas, et certains abusent de la détresse financière des propriétaires en difficulté. Voici quelques points essentiels à vérifier avant de signer :