Airbnb et locations touristiques : les nouvelles règles qui vont tout changer en 2025

Auteur Manuel Martin
Publié le 14 novembre 2024 à 07h58Par Manuel Martin

Les propriétaires de meublés touristiques doivent se préparer à une petite révolution. Deux lois récemment adoptées viennent bouleverser la fiscalité et les obligations des locations type Airbnb, avec des impacts directs sur leurs revenus. Voici tout ce qu’il faut savoir.

Moins d’avantages fiscaux pour les loueurs : ce qui vous attend

À partir de 2025, la fiscalité des meublés touristiques sera alignée sur celle des locations classiques. Les abattements fiscaux au régime micro-BIC, qui faisaient jusqu’ici la différence, seront réduits. Concrètement :

  • Pour les meublés classés, l’abattement passe de 71 % à 50 %, avec un plafond de 77 700 euros.
  • Pour les meublés non classés, il chute de 50 % à 30 %, avec un plafond de 15 000 euros.

Ces changements visent à rétablir une équité fiscale entre les différents types de location, tout en réduisant l’attrait des locations saisonnières dans un marché locatif tendu. Retrouvez un tableau récapitulatif des nouveaux abattements ci-dessus.

Des logements plus verts, même pour les touristes

En parallèle, les propriétaires devront respecter des obligations de rénovation énergétique. Ces mesures, déjà en place pour les locations de longue durée, s’appliqueront désormais aux meublés touristiques :

  • Les logements classés G seront interdits à la location dès 2025.
  • Les classes F suivront en 2028 et les E en 2034.

Cette exigence vise à éviter que des biens énergivores, inadaptés aux locations longue durée, ne se retrouvent massivement sur le marché des locations touristiques.

Les maires prennent le contrôle : de nouveaux pouvoirs locaux

Les communes, souvent confrontées à une explosion des locations touristiques, auront désormais des outils pour reprendre la main. Elles pourront notamment :

  • Limiter le nombre de meublés touristiques sur leur territoire.
  • Créer des zones exclusivement réservées aux résidences principales.
  • Réduire le nombre de jours autorisés pour louer une résidence principale à 90 jours par an.

Ces mesures permettront d’adapter la régulation à la réalité locale, tout en garantissant un meilleur accès au logement pour les résidents.

Une hausse d’impôts inévitable pour certains propriétaires

Les changements fiscaux auront un effet direct sur les revenus des propriétaires. Selon Airbnb, un particulier générant 3 900 euros de revenus bruts annuels verra son impôt passer de 920 euros à 1 290 euros, soit une augmentation de 370 euros. Cela concerne surtout les particuliers louant occasionnellement, tandis que les investisseurs professionnels, souvent sous régime réel, seront moins impactés.

Pour de nombreux propriétaires, cette hausse pourrait néanmoins poser la question de la rentabilité des locations touristiques, alors même que la pénurie de logements s'aggrave dans de nombreuses villes.

Un marché locatif en mutation

Ces réformes marquent un tournant pour le marché des meublés touristiques en France. En cherchant à équilibrer les avantages fiscaux et à renforcer la régulation, le gouvernement espère freiner l’explosion des locations touristiques au profit des logements longue durée. Reste à voir comment les propriétaires s’adapteront à ce nouveau contexte.

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