En 2024, les salariés au Smic bénéficient de conditions inédites pour l’achat immobilier, malgré la hausse des prix dans de nombreuses villes françaises. Grâce à une revalorisation du Smic et une baisse des taux de crédit, leur pouvoir d’achat immobilier s’améliore, mais de façon inégale selon les localités. Voici un état des lieux des villes où il est possible d’acquérir le plus de mètres carrés avec un revenu minimum.
Pour les personnes rémunérées au Smic, l’accès à la propriété a longtemps semblé inatteignable, en raison de la hausse continue des prix de l’immobilier et de la difficulté d’obtenir des conditions de crédit avantageuses. Cependant, plusieurs éléments viennent aujourd’hui rééquilibrer légèrement la situation.
Le Smic a été revalorisé de 2 % au 1ᵉʳ novembre 2024, ce qui porte le salaire net à 1 426,30 euros par mois. Avec cette hausse de revenu, la capacité d’emprunt a également augmenté pour atteindre 93 019 euros, soit une hausse de 13 % sur un an. Cette évolution s’accompagne d’une baisse des taux de crédit, qui passent de 4,5 % à 3,6 % pour un prêt sur 25 ans. Cette réduction du coût de l’emprunt permet aux salariés au Smic d’acquérir des surfaces plus grandes dans plusieurs villes françaises.
Les surfaces que peuvent s’offrir les salariés au Smic dépendent largement des villes, avec des disparités marquées entre les grandes métropoles et les villes moyennes. Les personnes au Smic voient leur pouvoir d’achat immobilier augmenter dans des villes où les prix de l’immobilier sont en recul, notamment à Saint-Étienne et au Mans. Voici un tableau des superficies moyennes accessibles dans plusieurs grandes villes françaises.
Ville | Prix moyen au m² (€) | Surface achetable (m²) | Évolution du pouvoir d'achat immobilier |
---|---|---|---|
Saint-Étienne | 1 290 | 72 | +15 % |
Le Mans | 1 790 | 52 | +29 % |
Le Havre | 2 115 | 44 | +10 % |
Brest | 2 160 | 43 | Stable |
Clermont-Ferrand | 2 215 | 42 | +8 % |
Villeurbanne | 2 500 | 37 | +12 % |
Grenoble | 2 750 | 34 | +10 % |
Nantes | 3 050 | 30 | +5 % |
Lyon | 4 600 | 20 | Légère baisse |
Nice | 5 000 | 18 | Stable |
Aix-en-Provence | 5 100 | 18 | Stable |
Paris | 9 279 | 10 | Aucun changement |
Certaines villes comme Saint-Étienne et Le Mans offrent aux acheteurs au Smic la possibilité d’acquérir des surfaces relativement spacieuses, allant de 50 à 70 m². Ces villes se démarquent par des prix au mètre carré plus abordables et une dynamique de baisse des prix. Par exemple, Le Mans affiche une baisse annuelle de 12 %, offrant un gain de pouvoir d’achat immobilier de près de 29 %. En revanche, dans les métropoles comme Paris, Lyon, et Nice, les surfaces achetables restent limitées, même avec des conditions d’emprunt améliorées.
Trois éléments expliquent les disparités entre les villes :
La reconduction du prêt à taux zéro (PTZ) jusqu’en 2025 est un soutien majeur pour les primo-accédants. Le PTZ permet de financer jusqu’à 50 % du prix d’achat d’un bien immobilier, avec un montant maximum de 100 000 euros pour un logement dans les zones éligibles. Ce dispositif pourrait s’étendre à davantage de zones géographiques et permettrait ainsi aux salariés au Smic de couvrir une partie de l’apport initial exigé par les banques.
Pour les primo-accédants, cette aide est cruciale, notamment dans les villes où les prix restent élevés. Le PTZ facilite également les démarches pour les acheteurs modestes en allégeant le besoin d’apport personnel.
Les conditions actuelles du marché immobilier et la baisse des taux offrent une ouverture pour les salariés au Smic désireux de devenir propriétaires, surtout dans les villes de taille moyenne comme Saint-Étienne et Le Mans. Avec des superficies achetables bien plus confortables, ces villes représentent un compromis attractif pour ceux qui cherchent un équilibre entre surface et prix. Pour les grandes villes, le rêve de la propriété reste plus difficile d’accès, mais des dispositifs comme le PTZ peuvent apporter une aide bienvenue pour les primo-accédants.
Les salariés au Smic sont donc face à une situation propice pour concrétiser leurs projets d’achat immobilier, en privilégiant des villes offrant un meilleur rapport surface/prix, et en s’appuyant sur les dispositifs d’aide existants.