Le terme "reste à vivre" fait référence à la portion de vos ressources financières qui est disponible après avoir honoré tous vos engagements financiers. Pour établir ce montant, il convient de soustraire vos dépenses de l'ensemble de vos revenus. La compréhension de sa détermination est capitale, tout comme il est important de saisir l'analyse que les banques en font. Il est à noter que le reste à vivre est un indicateur d'une grande pertinence, souvent considéré comme ayant davantage de poids que le taux d'endettement.
Vous hésitez encore sur le vocabulaire lié à l'endettement ? Élargissez vos connaissances (avouez que c'est un rêve que vous avez toujours eu, n'est-ce pas ?) en parcourant notre glossaire dédié.
Le reste à vivre est une notion financière essentielle lorsqu'il s'agit de demander un crédit immobilier ou un prêt à la consommation. Il désigne la somme d'argent qui vous reste après avoir payé toutes vos charges fixes mensuelles, telles que les remboursements de crédits, les factures d'eau, d'électricité, de gaz, les impôts, le loyer, et les frais d'assurance. Cette somme vous permet de subvenir à vos besoins quotidiens, tels que l'alimentation, les vêtements, les équipements et les loisirs.
📍Découvre le reste à vivre pour une famille de 4 personnes
La commission de surendettement a sa propre définition du reste à vivre, qui se base uniquement sur les mensualités de crédit. Le montant calculé doit être supérieur au RSA, majoré de 50 % en fonction du nombre de personnes à charge. Cette approche permet d'évaluer plus précisément la capacité d'un individu à faire face à ses charges courantes.
Les banques accordent une grande importance au reste à vivre lorsqu'elles étudient une demande de crédit. En effet, cet indicateur leur permet de déterminer le risque de solvabilité d'un emprunteur, de manière plus précise que le taux d'effort. Ce dernier correspond au ratio entre les mensualités de crédit immobilier à rembourser et les revenus d'un foyer. À partir de ce ratio, les banques déterminent la somme maximale qu'un client peut consacrer au remboursement de son prêt.
Les autorités de contrôle et de régulation recommandent un taux d'endettement de 35 % et ce depuis le 1 janvier 2022. Autrement dit, les mensualités de crédit ne doivent pas dépasser un tiers de vos revenus. Si ce seuil est franchi, vous devrez soit réduire le montant de l'achat, soit prolonger la durée du prêt. Certaines banques peuvent néanmoins accorder des prêts au-delà de ce seuil en prenant en compte le reste à vivre.
Les banques évaluent le risque de défaut de l'emprunteur en analysant plusieurs paramètres, dont le reste à vivre. Contrairement au taux d'endettement, il n'existe pas de valeur de référence pour le reste à vivre. Les établissements prêteurs tiennent compte des revenus et du montant restant après le règlement des mensualités de crédit et des charges fixes pour accorder un prêt. Contrairement au taux d'endettement, il n'existe pas de valeur de référence pour le reste à vivre, ce qui rend les banques un peu moins strictes sur ce point.
Aucun cadre réglementaire précis n'est établi pour le calcul du reste à vivre, laissant à chaque organisme financier le soin de déterminer ses propres critères d'octroi de crédit. Il est essentiel de recenser l'intégralité de vos ressources mensuelles ainsi que vos dépenses fixes mensuelles. Ces dernières, qui sont régulières et non modulables, doivent être clairement identifiées. Pour les revenus et les charges qui varient mois après mois, une moyenne annuelle est calculée pour obtenir des valeurs stables.
🔢 La méthode de calcul est directe :
Reste à vivre = Revenus mensuels du foyer - Charges fixes mensuelles
Les revenus pris en compte dans cette équation incluent divers éléments tels que les salaires perçus, les pensions de retraite, les différentes allocations (comme l'allocation chômage, le RSA, etc.), les revenus issus de placements mobiliers et immobiliers, les pensions alimentaires, les prestations familiales, les bourses d'étude, les aides provenant de la famille, ainsi que d'autres formes de ressources telles que les remboursements ou les primes diverses.
Quant aux charges fixes, elles comprennent des postes comme :
Les dépenses variables ou occasionnelles telles que les achats alimentaires, les produits d'hygiène, les vêtements, les économies de précaution ou les activités de loisirs ne sont pas prises en compte, en raison de leur nature fluctuante et irrégulière.
Illustration par un exemple de calcul d'un taux de reste à vivre : Considérons un ménage formé de deux individus, la personne A et la personne B.
Revenus mensuels :
Charges fixes mensuelles :
Calculons d'abord le total des revenus mensuels du foyer :
Total des revenus : 2 200 € (Personne A) + 2 900 € (Personne B) = 5 100 €
Ensuite, calculons le total des charges fixes mensuelles :
Total des charges fixes : 750 € (Prêt) + 1 700 € (Dépenses fixes) = 2 450 €
Maintenant, déterminons le reste à vivre :
Reste à vivre = Total des revenus - Total des charges fixes Reste à vivre = 5 100 € - 2 450 € = 2 650 €
Le reste à vivre de ce foyer est donc de 2 650 €.
Pour trouver le taux de reste à vivre, nous utilisons la formule suivante :
Taux de reste à vivre = (Reste à vivre / Total des revenus) x 100 Taux de reste à vivre = (2 650 € / 5 100 €) x 100 ≈ 51,96 %
Le taux de reste à vivre pour ce ménage est d'environ 52 %.
Voici quelques astuces pour optimiser votre reste à vivre et augmenter vos chances d'obtenir un crédit avantageux :
Il est essentiel de maîtriser vos dépenses pour augmenter votre reste à vivre. Analysez vos dépenses mensuelles et identifiez les postes sur lesquels vous pouvez économiser. Privilégiez les achats essentiels et évitez les dépenses superflues.
Si vous avez plusieurs crédits en cours, envisagez de les renégocier ou de les regrouper pour réduire vos mensualités. Cette démarche peut vous permettre de bénéficier de taux d'intérêt plus avantageux et d'augmenter votre reste à vivre.
Optez pour des crédits dont les mensualités correspondent à votre capacité de remboursement. Prenez en compte la durée du prêt, le taux d'intérêt et les conditions de remboursement avant de vous engager.
Étudiez les possibilités de réduction d'impôt auxquelles vous avez droit. Certains dispositifs fiscaux, tels que la loi Pinel pour l'investissement locatif, peuvent vous permettre de réduire vos impôts et d'améliorer votre reste à vivre.
Un plan financier solide est essentiel pour maîtriser votre budget et optimiser votre reste à vivre. Il doit inclure :
En mettant en place un plan financier adapté, vous pourrez mieux gérer vos finances et augmenter vos chances d'obtenir un crédit avantageux.
Le reste à vivre est un indicateur clé pour les banques lors de l'octroi d'un crédit. En optimisant votre reste à vivre, vous améliorez votre capacité à rembourser vos emprunts et réduisez le risque de surendettement. Maîtriser votre budget, renégocier vos crédits en cours et adopter un plan financier solide est autant de démarches qui vous permettront d'obtenir un crédit avantageux et de sécuriser votre avenir financier.